mexique-chiapasCoordination Luis E. Gómez

L’État mexicain de ces dernières années se dit “modernisateur”. Reconverti mais usé par plus de soixante cinq ans d’exercise du pouvoir sous la forme du Parti-État, il est à bout de souffle: cet État s’est donné un peu de temps un nouveau nom pour apparaître face a la société internationale et, en même temps, signaler sa rupture et sa continuité avec la forme originale issue de la révolution mexicaine; idéologiquement rebaptisé “liberal social”, pour il était tout juste néolibéral et gérait un plan “social” pour atténuer les effets de la restructuration “modernisatrice” d’une économie visant l’ouverture et la globalisation.Mais le facteur surprise est descendu des montagnes et de la forêt tropicale, à contre-courant même du sens actuel du monde; une guerilla post-moderne et post-communiste s’est installé et enracineé parmi la population indienne de l’État du Chiapas au Sud-Est du Mexique, près de la frontière avec le Guatemala. Elle n’est pas venue gâcher la fête. Elle est venue pour «parler vrai», pour démasquer le profit équivoque d’un pays qui souhaite etre pluriel est refusé la mascarade du nouveau riche qui, honteaux, cache ses défauts et ses inégalités. Elle est venue dénoncer les efforts d’un capitalisme sauvage, destructeur sournois des équilibres écologiques,tel celui de la forêt. Avec l’insurrection de l’Arme Zapatiste de Libération Nationale, une periode de l’histoire mexicaine est close, et le pays est “prêt à commencer une nouvelle ère mexicaine” (Fuentes).

Une crise, une alternative

  • Denis Berger, Toni Negri: Une crise, une alternative. Que peut-on apprendre de la révolte du Chiapas?

I. La période 1994-1995

  • Luis E. Gómez: Parcours d’une crise de régime
  • Carlos Fuentes: Mexique 1995: Bon Réveillon!
  • Lorenzo Meyer: Trois moments, trois impressions

II. Le Chiapas dans le Mexique

  • Armando Bartra, Sergio Zermeño, Julio Moguel, Jorge Fernandez-Souza: Chiapas, la terre et le pouvoir
  • Guillermo Aramburo: Le Mexique et les indiens
  • Jules-France Falquet: Les indiennes veulent que leurs oppresseurs les regardent dans les yeux
  • Pablo Gonzalez-Casanova: Les causes de la révolte Chiapanéque
  • Samuel Ruiz, Éveque de Chiapas. Interview de Elisa Ramírez et Arturo Dubson: Signification d’une révolte indienne
  • Paco Ignacio Taibo II: Chronique de Tabasco

III. Le facteur EZLN

  • Antonio García de Léon. Interview de Luis E. Gómez: L’EZLN, une stratégie de long terme
  • Adolfo Aguilar-Zinzer: Apocalypse Now!
  • Sous-commandant Marcos: La Fleur Promise. Bienvenu au cauchemar!
  • Amado Avendaño, Tacho et Moïse, Commandants de l’EZLN. Interviews de Maurice Lemoine: Opposition civile et militaire
  • Fernando Matamoros: Marcos, l’homme masqué de la jungle. L’éthique de l’information

IV. La crise économique

  • Jorge Castañeda: Surprises, surprise!
  • Alejandro Álvarez: Macro-économie en crise et crise politique
  • Gabriel Székely: Une stratégie internationale mexicaine dans le vide
  • Arturo Huerta: Mexique 1995. L’échec des politiques néolibérales
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Dr. Luis E. Gómez
Sociólogo mexicano especialista en temas de teoría social contemporánea.

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